Rendez-vous avec le crime, de Julia Chapman (Les détectives du Yorkshire)



J’avoue qu’en jetant mon dévolu sur ce roman sur @Netgalley, je pensais avoir affaire à une comédie policière (un peu comme mon Agatha Raisin favori 😍) peut-être à cause de la petite ville de campagne, qui sert de décor, ou de la couverture au style naïf.

Finalement, ce n’est pas vraiment ça, même si on s’amuse parfois de certaines réactions ou de certaines situations.


A Bruncliffe, c'est le branle-bas de combat : Samson, l'enfant maudit de la petite ville, qui avait disparu de la circulation depuis une quinzaine d'années, après un esclandre à cause duquel les habitants de la ville lui conservent une rancune tenace, est de retour. Et avec lui, les ennuis, puisque plusieurs crimes, apparemment isolés, ont lieu dans les Vallons.
Delilah, qui tient une agence de rencontre au bord de la faillite, a du souci à se faire, car il semblerait que son agence soit trempée dans l'affaire.
Voilà donc  Samson et Delilah faisant équipe, bon gré mal gré, pour résoudre une affaire épineuse...


Les détectives du Yorkshire s’apparenterait donc plutôt,  selon moi, à une série télévisuelle, puisque le livre développe une intrigue policière mais crée aussi du suspense sur ses personnages et leur passé, qui reste maintenu une fois ce premier tome fermé.

Néanmoins, ça a été une lecture agréable, quoique présentant quelques longueurs.

D’abord, l’environnement choisi est magnifique : jetez un œil sur les Yorkshire’s dales, dans Pinterest !😍

Ensuite, l’endroit est assez isolé pour permettre au lecteur de cerner les différents habitants de Bruncliffe et s’attacher au devenir de certains d’entre eux. Suffisant également pour exacerber les passions, d’autant que le passé de certains, quoique mystérieux, semble assez lourd pour représenter une intrigue future. C’est aussi l’occasion rêvée d’expérimenter la vie dans les petites villes de campagne, de voir comment vit une communauté qui évolue en vase clos.

Le duo formé par Samson et Delilah a un certain mordant, l’un et l’autre ayant un certain nombre de choses à se cacher, mais se trouvant assez complémentaires pour mener l’enquête.
Delilah est une jeune femme fière et indépendante mais qui doit faire avec une famille haute en couleurs et qui fait pression sur elle.
Samson a lui aussi maille à partir avec sa famille, mais aussi avec la ville entière, qui semble s’être empressée de lui reprocher de l’avoir abandonnée dans des circonstances brutales.
Calimero, le grand chien maladroit souffrant du stress d’abandon, est un peu la mascotte du roman et apporte un peu de douceur et de rires.
Plusieurs personnages de Bruncliffe sont soit très attachants, comme la jeune veuve Lucy ou le club des vieux, ou très intrigants, comme le retors Rick Procter.

L’intrigue policière est bien menée. Je ne cherche jamais à deviner absolument le coupable avant la résolution du livre ; je suis plutôt du genre à me laisser conduire (Si je devine, c’est que le livre est très mauvais, ou très pompé.😐). Julia Chapman m’a donc éconduite à plusieurs reprises, m’a fait tomber dans le piège du soupçon, au moment où elle l’avait prévu. 
Je regrette seulement certaines longueurs, dans la narration de l’enquête : des explications longuettes, des redites narration-dialogue et des instants trop arrêtés pour faire monter la tension, alors qu’on devine rapidement ce qu’il va arriver. Pas besoin de nous faire languir pour qu’on trouve une chute tragique, par exemple !


Bon, évidemment, comme il y a une intrigue principale qui risque fort de courir sur l’ensemble de la série, eh bien je suis tentée de poursuivre, hein ? Piégée, comme on dit ! 😉
Et puis les couvertures sont toutes plus mignonnes les unes que les autres...😍




***
Et il y a aussi Agatha Raisin :

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