Ma chérwie, j’ad0re Agatha Raisin !


Cela fait quelque temps que je croise des Agatha Raisin sur les étals, mais jusqu'ici, je n’avais pas sauté le pas, car j’avais cru entendre que c’était pas si transcendant que ça.😑 J’étais cependant attirée par ses couvertures amusantes, au dessin enfantin.

C’est quand j’ai croisé le premier tome à la médiathèque que je me suis dit : « Saute le pas, ma grande : ça coûte rien ! » (Pour le coup, oui, puisque c'est un emprunt...😝)




Agatha Raisin est une femme d’affaires Londonnienne qui a décidé de prendre une retraite anticipée pour accomplir son rêve : vivre dans un cottage dans les Cotswolds. Ne faisant jamais les choses à moitié, elle se rend dans ce petit village de campagne dès son pot de départ achevé.
Mais voilà, Carsely n’est pas si accueillant que cela : les voisins se contentent de dire « B'jour ! » et de parler du temps et la tiennent à distance, ce qui est INCONCEVABLE pour Agatha, qui s’enquiquine sec. Elle compte bien tout faire, je dis bien TOUT, pour briller dans les Cotswolds.
Un concours de quiche vient à point nommé. Agatha n’a jamais cuisiné de sa vie ? Qu’à cela ne tienne ! Retour vite fait à Londres, acheter une quiche à la Quicherie à laquelle elle se fournissait avant et hop ! Le tour est joué.
Sauf que... sauf qu’elle ne gagne pas ! Et ça, c’est INACCEPTABLE ! Elle abandonne donc sa quiche à la salle des fêtes et s’en retourne ruminer un autre plan.
Sauf que... sauf que le juge du concours, Mr Cummings-Browne, meurt d’avoir emporté sa quiche chez lui et de l'avoir mangée.
Et si c’était enfin, pour Agatha, l’occasion de briller ?? 😜




On ne lit pas un tel livre pour l’ingéniosité de son enquête, nan nan : amateurs de thrillers bien ficelés, passez votre chemin !!
L’intérêt est ailleurs, et la vérité aussi (Oui, Mulder...)



Toute l’histoire est emmenée, voire enlevée, par le personnage principal, Agatha Raisin, cet espèce de char d’assaut Londonien, égocentrique et sans foi ni loi. A cinquante ans, Agatha n’a rien appris de la vie : ah ça, elle sait bosser ! Et manipuler les gens ! Mais question amis, amours et relations avec autrui : Pfuiiiit ! Aussi neuve que l’agneau qui vient de naître.
Aussi ne s’embarrasse-t-elle ni de la morale (Ce qu’elle peut - délicieusement - tricher !!😱), ni de la bienséance : en bonne citadine, elle est opportuniste, vulgaire et égoïste. Quel bonheur de l’entendre balancer sa mauvaise humeur sur tout ce qui passe !! (Ma frustration la vénère !!😏) Toujours en action et impulsive, Agatha Raisin est le grain de sable qui apporte l’aventure, partout où elle passe.
On pourrait la détester, mais bon sang ce qu’elle fait du bien de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas !! Et ce que l'on peut rire de ses facéties et de ses mésaventures !!!



Le charme du livre vient aussi du décor. Je ne connaissais pas les Cotswolds ou Laura Hashley, mais je suis allée faire un tour sur Google images : Aaaaah le cliché de la campagne Anglaise, verdoyante et magnifiquement fleurie, peuplée de coquets cottages en pierre surmontés de toits de chaume ! Moi aussi, je veux en faire mon projet de retraite !!😍😍😍 Et puis, Agatha s’est offert la panoplie : un décorateur est venu rendre son intérieur authentique 😉 : les chambres sont mignonnettes, élégantes et douces, agrémentées de rideaux froufroutants, de tissus à fleurs et de fauteuils profonds dans le plus pur style Laura Hashley. Entre le roman et les images chipées sur le net, me voilà partie en vacances dans la campagne anglaise...


http://decoholic.org/2015/08/20/new-laura-ashley-2015-fall-winter-catalogue/
Le village et ses habitants sont également une véritable attraction, d’autant plus qu’ils tranchent complètement avec le bulldozer Agatha.
De multiples petits événements égaient le quotidien de manière pittoresque : les concours de cuisine, de composition florale, se succèdent dans tous les petits villages alentours ; l’association des dames de la paroisse organise des ventes aux enchères pour les plus pauvres ; une après-midi est consacrée à un orchestre. Et c’est sans compter l’animation qu’apporte le pub du village, le Red Lion, où on s’encanaille, on se vante de ses exploits ou on discute des rumeurs.
Les habitants sont des créatures à la fois typiques des petites villes : il y a la bonne Mme Bloxby, la femme du prêtre, la rude Mme Simon, la femme de ménage, le couple de rapaces, la sorcière, le Dom Juan et ses petites intrigues amoureuses qui viennent mettre le bazar dans le village... et tout à fait attachantes : Bill Wong, le jeune bobby, se prend inexplicablement d’affection pour Agatha. A l’écoute et tout en perspicacité, il a compris la grande solitude de la Londonienne. Il semble également aimer la fantaisie que la quinquagénaire apporte à Carsely.




J’ai eu un coup de cœur pour ce tome et je compte bien poursuivre la lecture de la saga, qui en est aujourdh’ui à 28 tomes (Tous ne sont pas encore publiés en Français) !!! J’y trouve autant de réconfort que lorsque je lis les Aurora Teagarden, de Charlaine Harris : l’endroit choisi me plaît ; la mise en scène des petites choses du quotidien me réconcilie avec le mien et je me sens portée par Agatha Raisin, qui est un vrai boute-en-train.



Dans mon (tout nouveau) carnet de lecture

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