Mémé dans les orties, d'Aurélie Valognes




Je viens de terminer Mémé dans les orties : incontestablement, ce roman met de bonne humeur.




Ferdinand est une vieux monsieur de 80 ans, ronchon et désagréable. Il vit seul et enfermé dans une résidence où il ne tolère aucun de ses voisin(e)s, et réciproquement. Mais le jour où sa chienne Daisy, sa seule compagne, meurt, tout change.





Il faut être sacrément fort pour faire aimer au lecteur un personnage aussi égocentrique, égoïste et qui ne se remet pas en question !
Ferdinand est désagréable. Il l’a été toute sa vie. Et jamais il n’a imaginé que ça puisse être de sa faute. Il va jusqu’à commettre plusieurs mesquineries pour se venger.
Mais voilà, il a une petite faiblesse, ce Ferdinand, et cette faiblesse, c’est Daisy. Il a donc un cœur ! Un cœur brisé. Peu à peu, et malgré ses pensées tranchées et ces actes égoïstes, on s’attache à lui. Car bon gré et surtout mal gré, le vieillard s’ouvre à certain(e)s de ses voisin(e)s : une petite fille précoce, qui est bien plus fine psychologue que Ferdinand ne le sera jamais, et une nonagénaire hyperactive, qui partage le palier de Ferdinand.
Les relations qu’il noue avec ces deux personnages le rendent humain et le font évoluer et c’est ça, qu’on aime, nous, lecteurs : quand un personnage s’ouvre et sort de sa coquille, découvre qu’il n’est pas seul et qu’il peut compter sur les autres, que sa vie n’est pas finie.

La plume d’Aurélie Valognes propose ainsi un portrait taquin mais bienveillant de quelqu’un qui, n’ayant jamais eu le mode d’emploi de sa vie et n’y comprenant rien, s’est retranché du monde. Et tous les personnages passent par ce prisme, alors forcément, on s'attache aux membres de cette résidence, même si certains se tirent dans les pattes... 

Bien que j'aie beaucoup apprécié ce roman, j'ai néanmoins trouvé quelques faiblesses : la narration m'a, par moments, paru un peu brouillonne, comme si certains détails auraient dû être davantage développés. Et une scène m'a semblé assez peu crédible, celle de l'arrestation. 


Je recommanderais ce roman pour la façon bienveillante de traiter ses personnages et de les conduire vers davantage de bonheur. J'ai pas mal souri du sale caractère de Ferdinand et des sales tours qu'il a pu jouer. 
Cela reste cependant un premier roman, avec quelques petites faiblesses, que je n'ai pas retrouvé, par exemple, dans Nos adorables belles-filles.






Si vous souhaitez connaître mon avis sur un autre roman d'Aurélie Valognes, c'est ici :

Ce roman s'intitule En voiture, Simone ! en poche.

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