Le livre des sortilèges, de Kate Brian




J'ai découvert ce livre chez Noz, sans avoir jamais entendu parler de la série Campus. J'ai aussitôt aimé sa couverture élégante et son thème : la sorcellerie.



En 1915, Elisa Williams entre à l'Académie de Billings. Elle espère ainsi échapper aux contraintes parentales et construire sa propre voie, même si elle redoute que sa soeur aînée, May, y ait laissé une empreinte difficile à effacer.
Mais voilà, l'Académie est beaucoup plus stricte que ce qu'elle pensait : les occasions de sortir sont rares, les distractions aussi.
Heureusement, ou malheureusement, elle va tomber sur un mystérieux livre de sorcellerie, qui va apporter à ses amies et elle, davantage de libertés, mais peut-être aussi de multiples dangers...



Déjà, je vous rassure : même si Le livre des sortilèges apparaît dans la série campus, c'est un livre qui peut se lire à part de la série. Ouf !

Lu en quelques jours et durant mes vacances, ce livre a bien participé à ma petite pause estivale.


D'abord, j’ai aimé le cadre de l’école privée et le petit comité formé par une petite dizaine d’élèves : cet effet de clôture permet de resserrer les amitiés et d'exacerber les tensions et les angoisses.
J'ai aussi adoré l’époque choisie par Kate Brian : le début du XXe, où les jeunes filles vont encore à l’école dans l’attente de se marier (Avez-vous vu le Sourire de Mona Lisa à ce propos ?). Le choix est intéressant pour aborder la liberté de choix des jeunes filles. Par ailleurs, les tenues sont géniales !


Evidemment, Elisa, l'héroïne, est le produit de son époque, mais elle fait écho à nos propres réflexions. Ainsi, elle espère trouver au pensionnat la liberté qu’elle ne trouve pas chez elle. Esprit indépendant, elle a des lectures que sa mère trouve subversives et d’autres ambitions que de se trouver un mari. Mais elle est moins révolutionnaire que ce qu’on pouvait croire : elle tombe très rapidement amoureuse, même si l’intrigue amoureuse n’est pas au premier plan.

Le livre parle plutôt des amitiés qui se nouent en pensionnat , où les jeunes filles cherchent à trouver des endroits de liberté, qui ne sont pas prévus pour elles.  La sorcellerie va leur offrir la petite bulle d’oxygène qui pouvait leur manquer et l’occasion aussi des nouer des liens. 
Malheureusement, il y a un prix à payer : on ne peut pas se servir de la sorcellerie dans un but égoïste ? on ne peut pas se permettre de jouer avec la nature au-delà de certaines limites ? la sorcellerie serait-elle une métaphore de la drogue ? ou bien les filles ne devraient pas s'autoriser trop de libertés ?

C'est cette dernière question qui me pousse à dire que si le roman est addictif, il n'est pas approfondi, puisqu'on saurait difficilement en comprendre l'idée...


Rien de révolutionnaire dans ce livre, mais l’intrigue est prenante, les pages se tournent toutes seules. Les jeunes filles y trouveront leur compte d’aventure, de mystères, d’amitiés et d’amours contrariées dans un cadre et à une époque qui s’y prêtent.




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