Le feu de la sor'cière, de James Clemens


Le feu de la sorcière s'est révélé une lecture sympathique, sans plus. 

A Alasea, une jeune fille révèle ses dons de sor'cière. Le Cœur Noir envoie alors quantités de sbires à ses trousses et décime peu à peu son entourage, ravageant le domaine familial et poussant son frère et elle à fuir toujours plus loin.

De leur côté, ses futurs compagnons de voyage se mettent en quête : les si'lura, bannis de leur clan, espèrent lever la malédiction qui les touche ; Tolchuk, lui aussi, est banni de son camp et doit retrouver un passage vers l'au-delà pour les esprits des morts ; Kral, le montagnard, doit sauver son peuple de l'extinction. Seul le saltimbanque, qui se révélera plus que ça, et la musicienne, qui elle aussi dévoilera plus tard toute sa nature, semblent errer sans but, privés de patrie, privés de quête, hantés par un passé très lourd.

Beaucoup de péripéties ont lieu, variant habilement les affrontements et les combattants, les alliés et les ennemis, tantôt dans la forêt, tantôt dans des souterrains (Où les héros passent bien trop de temps à mon goût...). 

La menace est réelle, les victimes nombreuses. Les combattants sont rudement mis à l'épreuve. Des visions de cauchemars parsèment leur périple.
Mais voilà. Bien qu'on entre relativement bien dans la tête de chacun d'entre eux, qu'on suive son cheminement interne, le nombre important de protagonistes et la rapidité avec laquelle ces derniers peuvent sortir de l'histoire, font obstacle à un réel attachement. 

Par ailleurs, l'initiation d'Elena, toute jeune sor'cière, devient secondaire, tant il est impératif pour elle de fuir tous les prédateurs qui l'a convoitent ou veulent sa mort. Bien sûr, elle agit et prend part à certains combats, révélant peu à peu des pouvoirs qui semblent évidemment être sans limites, dans un monde où la magie a disparu. Mais, Elena est bien trop souvent l'objet d'une convoitise, l'objet d'une quête, ce qu'on doit protéger. Je m'interroge alors sur un semblant de syndrome Verity. D'accord, elle a un nom ; bien sûr, elle est le rôle titre mais son pouvoir, ainsi que la révélation de ce dernier, est confirmé par des hommes essentiellement. Sa psychologie même oscille entre la vierge, l'enfant, et la putain, la sorcière. La façon dont le guerrier Err'il la regarde semble assez bien le montrer : il l'appelle "fillette" mais peu à peu la prend de plus en plus dans ses bras pour la consoler, la protéger, la ramener à la réalité. Bref, une vision très masculine de la femme. 

Enfin, je n'ai pu m'empêcher de penser au Seigneur des Anneaux dont le héros principal est lui aussi considéré comme une petite chose fragile qui nécessite une garde rapprochée de toutes espèces, tant qu'elles sont masculines.

Ayant acheté les deux tomes suivants, je vais poursuivre ma lecture. Dans quelque temps. Quand j'aurai besoin d'une lecture légère et pleine d'aventures et de combats.😇




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Au cas où vous désireriez vous avancer dans vos sagas...

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