Et puis, Paulette...


Vous avez le moral en berne ? L’hiver et le manque de soleil vous plombent déjà ?
Jetez-vous sur Et puis, Paulette, de Barbara Constantine !

Pour ma part, je l’ai emprunté sous forme d’audio-livre. Les trajets en voiture me semblent parfois très longs et la radio ne parvient jamais tout à fait à occuper mon esprit. Les audio-livres sont une bonne alternative.

Et puis, Paulette parle de tout, sauf peut-être de Paulette… Et si une collègue ne m’avait pas rappelé la chanson d’Yves Montand, « A bicyclette », je n’y aurais même pas pensé.
Comme cette chanson qui relate des souvenirs d’enfance, faits de petits bonheurs, le livre de Barbara Constantine est une bouffée de petits riens, qui créent le sel de la vie, et sans doute aussi son carburant.
Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en voiture et d’amener ma bonne humeur au travail après avoir entendu la voix de Daniel Nicodème raconter avec bienveillance et un brin d’amusement, les péripéties de petits vieux et de leur entourage.
Les chapitres sont courts et adoptent, de l’intérieur, le point de vue de chacun des protagonistes.
On découvre ainsi Ferdinand, qui se sent très seul depuis le départ de la ferme, de son fils et de sa famille ; les Lulus, Ludo et P’tit Lu, ses petits-fils qui s’amusent de leurs découvertes d’enfants ; mais aussi Roland et Mireille, leurs parents, dont les trajectoires se séparent ; ou encore la bohème Marceline, les inséparables Guy et Gaby, le couple des sœurs Lumière, l’indépendante Muriel, le dynamique Kim et puis les animaux, qui ont largement leur part dans l’histoire : l’authentique âne Cornélius, qui comprend tout ce qu’on lui dit, Berthe, la chienne accueillante, MoJe, un vieux chat reçu en héritage, et Shamallow, qui nous réserve quelques surprises.
Parce que la solitude et le deuil touchent les « vioques » (C’est ainsi qu’ils s’appellent eux-mêmes.), ils décident peu à peu de vivre ensemble et d’y associer tous ceux qui seraient susceptibles à la fois d’apporter leur aide et d’en profiter.
Tous ont leurs petites manies, leurs petites marottes, leurs petites habitudes, leurs faiblesses aussi, mais la sauce prend. Car ils prennent tous soin les uns des autres.
Et à travers leurs regards, le lecteur retrouve l’essentiel, ce qui compte vraiment.
On peut s’étonner de la façon, presque brutale, dont le roman s’arrête mais en réalité, il a fait son œuvre. Il a duré tant que tous les membres de la maisonnée n’étaient pas réunis dans la ferme de Ferdinand. Le titre prend alors tout son sens : c’est une sorte de programme de lecture. Barbara Constantine nous annonce ainsi qu’elle va nous raconter la formation d’une communauté, par l’énumération de l’arrivée de chacun de ses membres.


Alors que le monde fait grise mine, que la morosité gagne les individus, que peut-être nous serions portés à nous retrancher dans le cocon rassurant de nos maisons, uniquement centrés sur nous-mêmes et nos besoins propres, l’auteur de Et puis, Paulette…, nous propose un autre programme : la solidarité intergénérationnelle. J’adhère !

Digressions :

1. Quand je lui ai parlé de Et puis, Paulette..., une collègue m'a conseillé de lire Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Paraîtrait que ce livre est hilarant.
2. J'ai déjà chroniqué d'autres audiolivres. Voici les liens qui y mènent sur Babelio :
- Les deux messieurs de Bruxelles, d'Eric-Emmanuel Schmitt
- La cousine Bette, d'Honoré de Balzac



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