Les Galeries Hurlantes, de Jean-Marc Dhainaut


Je viens d’achever Les Galeries hurlantes et j’ai encore passé un très bon moment de lecture.😊



Alan Lambin se retrouve cette fois-ci dans le Nord, le pays des mines de charbon. Là vivent Étienne, sa fille Karine et Rozenn, sa belle-mère. Depuis plusieurs années, Étienne est accablé de soucis. Il pense être hanté, mais par quoi ? Par qui ? Et pourquoi ?




Alan Lambin est de retour pour une troisième enquête (En tout cas, la 3e que je connais...😅). Sans surprise, j’ai retrouvé, dans sa mise en place, certains ingrédients des précédentes : le scepticisme d’Alan quant à l’existence véritable du fantôme dont Etienne se prétend la victime, son hésitation à prendre l’affaire et malheureusement, la nécessité de partir sans son assistante médium, Mina. Quelle tristesse ! J’aurais aimé les voir tous les deux enquêter ! Toutefois, Mina a quand même un rôle à jouer dans l’intrigue, puisque sa santé n’est pas au beau fixe.


Chez Étienne, la situation est grave : le trentenaire s’est mis à boire ; dépressif, il a perdu son emploi. Sa belle-mère, qui est à sa charge, est dans son monde à elle et n’est pas d’un grand secours. Quant à sa fille, elle a un ami imaginaire dont la présence l’inquiète beaucoup.


Alan va donc devoir enquêter pour savoir si fantôme il y a, qui et pourquoi. Bientôt, la mine, qui se trouve à côté de la maison, et l’hôpital, qui surplombe ses tunnels, se retrouvent au centre de son enquête. Ainsi, Jean-Marc Dhainaut nous offre encore la possibilité de découvrir une partie de notre histoire, avec, cette fois, une mise en valeur du patrimoine : les Corons. La petite histoire, celle d’Etienne, croise alors la grande histoire, recette qui m’avait séduite dans les romans précédents.


Il faut par ailleurs reconnaître que Jean-Marc Dhainaut sait bien raconter ce qui se trame dans les familles : les non-dits, les secrets, toutes choses qui hantent aussi bien qu’un spectre. 

Les questions éthiques et métaphysiques d’Alan parviennent également à susciter l’intérêt du lecteur, autant que son inquiétude de plus en plus prononcée pour la santé de Mina : y a-t-il un après ? S'il y a un après, que deviendraient les spectres après la disparition de la Terre ? ...

Adoptant le point de vue des uns et des autres, l’auteur nous rend les personnages attachants et nous nous inquiétons de leur devenir. Je regretterai seulement un défaut que j’avais déjà un peu repéré dans les tomes précédents, mais qui m’apparaît davantage, au bout de trois lectures : le lyrisme est parfois un peu trop prononcé pour avoir l'air vraisemblable. En tout cas, en ce qui me concerne, cela m’a un peu bloquée. J’aurais apprécié davantage de retenue dans les passages où les personnages expriment leurs ressentis. Mais le dosage ne doit pas être évident.


Concernant les choix narratifs, même si certains m’ont soulagée (Je n’en dirai pas plus afin de ne pas spoiler.), si d’autres m’ont fait frémir d’inquiétude, il y en a quelques-uns qui non seulement m’ont rappelé les ficelles utilisées précédemment mais en plus, m’ont fait penser que l’auteur n’osait pas aller au bout de son idée. Mais ce n'est peut-être qu'une impression.




J’ai passé un très bon moment à lire cette troisième enquête d’Alan Lambin, au point que je n’ai pas compté mes heures : je voulais connaître le fin mot de l’histoire, tant l’issue de l’enquête que le devenir de Mina. L’histoire semble d’ailleurs, avec ce volume, prendre de l’ampleur et dépasser largement le cadre d’un seul ouvrage. Il y aurait de quoi rebondir s’il n’y avait pas cette fin...😳




Retrouvez mes autres chroniques sur les aventures d'Alan Lambin :

Commentaires

Angélique a dit…
Je dois le lire à la rentrée. J'avais bien aimé Lambin ^^
@Leslecturesdangelique

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