La légende des quatre, une aventure haletante dans le monde des Yokaïs


La Légende des quatre, de Cassandra O'Donnell, fait partie de mon butin du Salon du livre de Montaigu, qui a eu lieu le weekend dernier. J'avais apporté Rebecca Kean, que je comptais faire signer par l'autrice, mais je me suis laissé tenter par la magnifique couverture de celui-ci, que j'avais déjà croisée sur les réseaux sociaux et par l'enthousiasme de Cassandra O'Donnell, qui a bien su nous teaser l'intrigue...

Quand on décide, avec Audrey du blog Le Coin d'Audrey et la jeune Kathlyne, de se lire à haute voix le début du roman, durant le voyage du retour, et qu'on s'aperçoit qu'un bon tiers du livre y est passé, surtout lu par Kathlyne, qui était bien lancée..., on devine déjà ce que je vais en dire...



Dans un monde où les hommes ont perdu le contrôle du monde, au profit de 4 clans de Yokaïs, des métamorphes loups, tigres, serpents et aigles, qui se méfient les uns les autres depuis les dernières guerres, les héritiers des clans, apprennent à s’allier contre ce qui semblerait bien être un complot... Mais de qui ? Et pour quelle raison ?


J’ai été séduite par l’impétueux et naïf Mika, le petit frère de l'un des héros qui va être à l’origine de pas mal de faux-pas mais aussi de rapprochements entre les clans. Ne connaissant pas encore bien les règles qui régissent les rapports entre les 4 clans, il commet pas mal d’impairs que ses aînés vont tenter de réparer.
C’est d’ailleurs par leur instinct protecteur envers le petit Taïgan qu’on s’attache à Maya, la louve dominante, à Bregan, le tigre aimant, ou encore à Nel, la jeune aigle sagace. Wan, le Serpaï de l’alliance, est plus difficile à aimer : bravache, dangereux, sans état d’âme, c’est son humour qui pourrait éventuellement nous le faire apprécier.

Le monde créé par Cassandra O'Donnell pourrait être plus développé, même s’il est évocateur : un monde post-apocalyptique, dans lequel les hommes ont régressé, dans leur usage des technologies, et dans leurs connaissances, où un retour à la nature semble avoir été nécessaire. Quelques allusions font comprendre les règles mais quelques questions demeurent : pourquoi les yokaï des différents clans ne peuvent pas s’adresser la parole alors même qu'ils doivent se rendre dans la même école ? Qu’apportent les Yokaï à ce monde pour justifier qu’ils en aient pris ainsi le contrôle ? Ils ont certes gagné la guerre contre les hommes, mais pourquoi les lecteurs devraient-ils se placer de leur côté, plutôt que dans le camp des hommes ? Certes, ces derniers semblent démontrer de vilains préjugés à l'égard des métamorphoses, mais ces derniers n'en sont pas non plus dépourvus quand ils évoquent les autres clans, et s'il est vrai que les hommes sont orgueilleux et revanchards, les Yokaïs eux-mêmes ne sont pas vraiment meilleurs qu'eux en la matière...

Ensuite, je retrouve, dans l'univers de la Légende des quatre, beaucoup d'éléments de la saga Meg Corbyn, d'Anne Bishop : un monde dominé par des créatures surtout métamorphes, dont les loups, les corbeaux... ; où les hommes sont parqués dans des réserves, à la merci d’un traité susceptible d’être rompu à tous moments par un quelconque écart de leur part ; des endroits « neutres », où humains et métamorphes sont amenés à cohabiter et à apprendre à se connaître ; la menace imminente d’une révolte humaine, dont l’orgueil aurait pris le pas sur la mémoire et la peur des métamorphes.
Mais après tout, pourquoi ne pourrait-on pas proposer une version jeunesse d’une intrigue telle que celle-là ? J’aurais juste apprécié que ce soit plus fouillé, à l’aide de descriptions plus détaillées des lieux, ou des divers clans par exemple.

L'intrigue, quant à elle, est haletante. On n'a pas le temps de souffler. Entre la présentation des personnages, qui se fait toujours dans l'action, leurs rencontres et la façon dont leurs relations se nouent, les bêtises des plus jeunes et les tentatives des aînés d'y remédier, les différents meurtres (Oui, j'ai dit "meurtres" 😳) et l'enquête pour les élucider, pfiouuuuu... On tourne les pages, on tourne les pages... et on arrive à la fin. 😅 Je pense que c'est là le gros gros point fort de l'autrice.


Ce premier tome de la quadrilogie La Légende des quatre fait passer un très bon moment de lecture. L'univers est intrigant, les personnages sont bien campés et promettent des interactions dynamiques, voire tumultueuses, et l'intrigue ne nous laisse pas un moment de répit. Reste à attendre le mois de Novembre, pour encore monter en pression...😏



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