Le Club de l'Ours Polaire, d'Alex Bell




Je ressors de ma lecture du Club de l’ours polaire enchantée !


Stella a toujours rêvé de partir en expédition avec Félix, son père adoptif. Mais c’est une fille et les filles ne sont pas admises au Club de l’Ours Polaire.
Heureusement, Félix va faire des pieds et des mains pour faire accepter Stella dans l’expédition vers les mondes gelés. Accompagnée d’un magicien, d’un soigneur et d’un chuchoteur de loups, Stella va ainsi faire de grandes découvertes, toutes plus magiques les unes que les autres.


La première fois que j’ai entendu parler de ce roman, c’est au Festival des Étonnants Voyageurs de Saint-Lô, en 2017. Une part non négligeable du festival avait été accordée à la littérature de l’imaginaire, si bien que j’avais pu rencontrer quelques auteurs phares, comme Jo Walton, S.E. Grove, Alain Damasio ou encore Pierre Bordage.
Lors d’une conférence, j’ai aussi entendu une autrice américaine qui parlait à une vitesse effarante ; c’était Alex Bell, qui était présente pour son roman jeunesse, le Club de l’Ours Polaire. Je me souviens avoir entendu parler de pingouins miniatures et du plaisir que l’autrice avait pris à raconter dans son roman tout ce qui l’aurait enchantée, quand elle était petite fille.

Eh bien, on peut dire qu’elle a réussi ! Le livre est truffé de merveilles inattendues, de délices des yeux et de la bouche (Toutes les bonnes choses que peuvent manger les héros ?!!!😳). D’ailleurs, plusieurs de ces trouvailles m’ont fait penser à l’univers d’Oz, où on peut vivre l’extraordinaire sans risquer sa vie, comme le souhaitait son auteur Lyman Frank Baum. Sauf que dans le Club de l’Ours Polaire, on court de dangers en dangers, même si les héros ne sont pas dénués de ressources et s’en sortent donc toujours.
On peut donc dire que l’émerveillement côtoie aussi le danger. Un.e lecteur.ice indiquait que le roman était haletant et c’est vrai : il est très bien rythmé ; les aventures se succèdent et nous amènent assez vite à la conclusion.

Un autre point m’a enchantée, c’est qu’il y a une touche de féminisme assumée dans ce roman. Stella vit dans un univers ? une époque ?, où explorateur n’existe qu’au masculin. Comment ne pas penser aux clubs d’hommes qui avaient cours au XIXe siècle ? Sociétés de géographie, de médecine..., dont les romans de Jules Verne gardent trace.
Et pourtant, parce qu’elle admire son père adoptif, lui-même explorateur, Stella rêve d’expédition. Heureusement pour elle, cet homme est moins conventionnel que les autres membres du Club et surtout il est très riche. Voilà donc la première fille à partir en exploration !
Un autre épisode m’a beaucoup plu, car il propose une réflexion sur les aspirations des petites filles. Je ne peux pas trop en dire, car je ne voudrais pas divulgâcher votre lecture, mais disons qu’un rêve très commun aux petites filles est atteint, qu’on s’aperçoit très rapidement de l’envers du décor au point d’apprécier que Stella le laisse, en partie, derrière elle.
Certains trouveront peut-être le traitement rapide, ou superficiel. Moi, je n’y vois que deux choses : 
- Stella n’a pas été formatée par une éducation de fillette ; 
- les petites filles ont le droit de rêver à autre chose que ce que l’éducation inconsciemment sexiste qui leur a été inculquée leur a fait espérer.


J’attends donc de lire le tome 2 avec impatience car Alex Bell a su mélanger l’univers très réaliste, d’habitude, des expéditions, avec des trouvailles absolument fantaisistes, qui pour le coup nous font vraiment voyager loin !



Mais qu'ouïs-je ? Le tome 2 est DEJA sorti ?!!! Bah oui, il est paru le 13 juin !!!😝


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