Le Parfum du mensonge, T2, d'Erin Beaty




J’ai tellement aimé le tome 1 de La Couleur du Mensonge qu’il m’a été difficile de me mettre à lecture du tome 2, bien que les éditions Lumen aient eu la gentillesse de me l’envoyer très tôt ! Mais voilà, je me trouvais ces dernières semaines dans un tel état de fatigue, que je peinais à me concentrer. Et il était pour moi hors de question de risquer une mauvaise lecture d’une saga que j’adore en la faisant au mauvais moment. Je remercie d’ailleurs Lumen pour sa compréhension.

Voilà que les choses s’arrangent depuis quelques jours ; je me lance donc avec un plaisir non dissimulé dans les intrigues d’Erin Beaty.



Chronique garantie sans spoilers !




Au début, je suis un peu perdue : j’ai oublié les différents camps et ce qui les opposent. Heureusement, je me retrouve bien vite dans le bain, grâce à une habile dissémination de rappels. Ah oui ! Demoran est le pays de Sage Fowler et ce pays s’inquiète de l’invasion Kimisar.
Mais les choses se corsent. D’abord, Sage n’a plus du tout la même situation, bien qu’elle conserve son incroyable perspicacité, sa curiosité savante et une ténacité qui font d’elle une héroïne hors-pair. La situation change aussi pour son amoureux. Cela n’est pas sans incidence sur leurs relations...



Comme dans le tome 1, l’autrice parvient à mêler une intrigue amoureuse au long cours (Pas toujours facile à faire durer, ces bêtes-là !) à des intrigues militaires particulièrement subtiles. On s’attache aux personnages et on brûle de connaître les avancées des relations entre les pays, apprenant au passage que toute diplomatie repose d’abord sur les rapports entre les individus, dont les actes, petits ou grands, ont une incidence importante.

Bien sûr, l'intrigue ne peut plus reposer sur l'astuce machiavélique qu'avait trouvée Erin Beaty dans le tome 1, pour nous retourner le cerveau, puisque le secret a été éventé. On pourra peut-être alors être déçu d'avoir affaire à une trame moins spectaculaire. Cependant, comme on est bien accroché aux personnages et que l'autrice nous fait entrer dans les subtilités des stratégies diplomatiques et militaires, on prend un réel plaisir à voir comment chacun avance ses pions.

D'ailleurs, si cela démarre doucement, la pression monte peu à peu pour nous prendre à la gorge. Au 3/4 du roman, je commence donc à avoir du mal à respirer. Doux Esprit ! comme dirait Alex, on ne peut faire plus tragique que la situation dans laquelle les personnages. Erin Beaty nous a habitué aux dilemmes Cornéliens, mais là ?!!! Je vois déjà les événements incroyablement mal tourner : Nannnnn..., vous n’allez pas me faire ce coup-là ????


Et à nouveau, comme dans toute intrigue remarquablement ficelée, les cartes sont redistribuées, attisant l’ambition des uns et renforçant la frustration des autres.


La boucle est bouclée. Je me demande alors ce que l’autrice a prévu pour la suite tout en ayant grande confiance en ses talents pour renouveler les intrigues, entremêler les petites histoires à la grande Histoire, pour faire atteindre à la saga un excellent troisième niveau.




***

Pour relire ma chronique enthousiaste du tome 1 :

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