Jeanne de Mortepaille, T2, de Sophie Noël



Quel absolu plaisir que de me replonger dans un tome de Jeanne de Mortepaille, à qui je souhaite une longue vie sous la forme de nombreux tomes !!!



Les choses se compliquent pour Jeanne. D’abord, elle doit se préparer à entrer dans la Classe-Mars, la classe des jeunes sorciers qui commencera en Septembre, au moment où elle fera aussi son entrée en sixième !
Ensuite, toujours pas de focus ! Cela pèse beaucoup sur les épaules de la jeune sorcière. Sans compter les manigances du sombre sorcier Rameau qui est prêt à tout pour faire de la vie de Jeanne un enfer.


Je retrouve un plaisir enfantin à lire Jeanne de Mortepaille. Sophie Noël invente mille et une façons de nous émerveiller, que ce soit par les rites d’initiation, les petites créatures rencontrées (Ah les Astrandes !!! Je propose qu’on en fasse des peluches, tiens ! Y a pas de raison qu’il n’y ait qu’Harry Potter qui sorte des produits dérivés, na !), la mythologie mise en place et les jeux auxquels se prêtent les personnages et auxquels les lecteurs jouent aussi, par contagion !

Je trouve que Sophie Noël joue aussi très bien sur l’alternance entre grands enjeux (lutter contre les manigances du Maître-Violet) et les petits enjeux (organiser une fête avec ses amis, côtoyer ses ennemis de classe...). Cela permet de s’amuser tout en se faisant de belles frayeurs !

Néanmoins, ce tome est plus sombre, comme l’annonce d’ailleurs la couverture. L’ombre, violette !!!, gagne. Jeanne, au Centre, semble davantage cernée par le cadre qui l’entoure que protégée. Ses yeux méfiants cherchent d’où vient le danger, tandis que ses bras se referment craintivement sur Rébellion, son Maître-Chat.
Bien qu’elle soit bien entourée, Jeanne subit les attaques répétées du Maître-Violet, lesquelles sont imprévisibles et pas toujours très claires. Tous ses Maîtres, petits comme grands, font front avec elle, mais malgré tous leurs efforts, le problème peine à être résolu et la petite commence à perdre espoir.

Beaucoup de thèmes sont abordés malicieusement dans les tomes de Jeanne de Mortepaille. J’avais déjà repéré le thème de la responsabilité envers l’environnement. Ici, s’ajoutent, par petites touches modestes mais qui essaimeront certainement : l’idée d’un genre non défini, ni féminin ni masculin, mais peut-être ?, un peu des deux, sans affirmer de « vérité vraie » ; le fait dissocier couleur de peau ou de cheveux et caractère ; l’idée qu’on puisse apprendre sans nécessairement passer par la compétition mais plutôt par l’entraide et la solidarité. L’autrice n’affirme rien ; elle saupoudre son œuvre de questionnements. J’aime beaucoup ce principe, qui s’éloigne de toute moralisation ou culpabilisation mais aidera sans conteste les jeunes lecteurs à faire leur chemin sur des questions majeures.


Je veux le tome 3 !!! Vite vite !



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