Susan Hopper, tome 1, d'Anne Plichota et Cendrine Wolf




C'est l'aspect gothique de la couverture, qui m'incite à choisir ce livre parmi tous les PKJ disponibles sur l'étal de ma librairie. Le jeu d'ombres et de lumière suggère le mystère et le fantastique. Je saute donc sur l'occasion.
Je me souviens vaguement des autrices : ne sont-elles pas celles d'Oksa Pollock, la concurrente française d'Harry Potter ?😉


Cela fait bientôt quinze ans que Susan ne trouve pas de famille d'accueil. Chaque fois, les futurs parents adoptants échouent, faute de porter le bon parfum. Mais l'odeur d'Helen Hopper attire soudain l'attention de l'adolescente lorsqu'elle visite l'orphelinat. Eliot, le fils de la famille Hopper, un étrange garçon engoncé dans un costume d'astronaute, est séduit par Susan.
Voilà donc Susan chez les Hopper. Mais c'est sans compter la malédiction qui poursuit Susan et peut-être même le manoir des Hopper...


En ouvrant le livre, je ne savais pas bien à quoi j'allais avoir affaire : médiumnité ? fantômes ? sorcellerie ? Eh bien, finalement un peu de tout ça, et bien plus encore...

L'ambiance est très sombre. Le personnage principal, Susan, a une moralité contestable : l'entrée en matière la présente comme une sorte de fille du diable, qui se repaît de l'incendie qui tue ses parents ; plus tard, elle se montre calculatrice pour aboutir à ses fins, n'hésitant pas à faire des victimes, parmi les autres enfants de l'orphelinat ou au sein des familles qui l'ont accueillie jusque-là. Même une fois chez les Hopper, Susan continue de faire attention à son attitude, à ses mots, afin de continuer à séduire la famille. 
Toutefois, l'adolescente est aussi attachante, car c'est son désir d'appartenir enfin à une famille, d'être enfin heureuse, qui la pousse à calculer ainsi les choses. Elle souhaite vraiment s'attacher les Hopper et pourtant, ce n'est pas facile de s'ouvrir ainsi. Si Eliot se montre accueillant, Helen, la mère de famille, a une attitude assez froide et distante. Il s'avère difficile, pour Susan, de créer une relation avec elle. Heureusement, il y a Georgette, le carlin zézayant de la famille, une petite mascotte affectueuse qui apporte aussi un peu de légèreté à l'histoire. Et puis, il y a Alfred, le grand-père d'Eliot, qui va devenir le complice des enfants, une sorte d'original qui amuse beaucoup par ses tenues et ses paroles.

Il n'empêche que Susan est envahie par des rêves de cimetières, de tombes... absolument effrayants et qui prennent tellement le pas sur la réalité ! D'ailleurs, Susan y entraîne Eliot, Alfred et la saucisse. Mais que veulent dire ces rêves ? Ou plutôt : que veulent-ils ? Vont-ils empêcher Susan d'appartenir à la famille Hopper ? Et que signifie ce parfum qui semble avoir guidé Susan, durant toute sa vie ? 
Quand Eliot, le touchant enfant de la lune, se retrouve otage des rêves de Susan, le lecteur tremble !

J'ai d'ailleurs trouvé le sujet abordé assez nouveau ou traité autrement, je ne sais pas... : cette histoire de malédiction, qui ressurgit dans les rêves de Susan et qui amène l'héroïne à remonter dans son passé, puis qui envahit peu à peu la réalité. 


J'ai hâte de lire le tome 2, car j'aimerais voir jusqu'où cette malédiction va s'accrocher à Susan et comment vont évoluer sa relation avec Elliot et la famille Hopper.









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