Les filles de l'astrologue, de Laurence Schaack et Françoise de Guibet


Attirée par le titre évocateur, je me suis précipitée sur Les Filles de l’astrologue de Laurence Schaack et de Françoise de Guibet. Ah la la, l’astrologie, la promesse de connaître l’avenir par les étoiles ! Un peu de magie, quoi ! Mais bon.



Après avoir eu longtemps recours à leurs services, voilà que le Roi Soleil a une dent subite contre les astrologues, qu’il traite au même titre que les empoisonneurs, les charlatans... Et Germain de Lavol va en faire les frais.

Ses trois filles, Thérèse, l’aînée responsable et autoritaire, et les jumelles Philomène et Ariane, attendent, avec leur cousine Soledad, le retour de leur père, en vain.
Apprenant que celui-ci a été arrêté sur ordre du roi et chassées du domaine familial au profit d’un mystérieux homme balafré, elles se retrouvent chacune plus ou moins séparées. Leur but à toutes ? Venir en aide à Germain de Lavol et retrouver le domaine.
Ainsi, chacune fait son chemin, dans Paris, à Perpignan ou dans les montagnes.



La narration raconte, en alternance, les avancées de chaque fille. Celles-ci, ballottées par la vie et par l'Histoire, sont les proies du hasard qui les emmène sur des chemins bien différents et leur apporte des hauts et des bas, des revers qui ressemblent à des fortunes et des fortunes qui ressemblent à des fortunes, occasionnant aussi d’heureuses et miraculeuses retrouvailles.  

Les filles sont plutôt attachantes. J’ai aimé Thérèse et son petit côté martyre, Ariane et son appétit pour les sciences, Philomène et son haut-mal qui lui donne d’étranges visions, et Soledad et ses intrigues de Cour. Et cependant, à alterner de l’une à l’autre, on perd peut-être le fil : Philomène avait commencé une initiation ; où est-elle donc passée ? Et ses visions ? C’est comme si la narration, gouvernée par le hasard, ne prenait pas vraiment le temps d’explorer vraiment la vie de ses héroïnes.


J’ai également aimé les thèmes abordés : l’astrologie au XVIIe siècle, au moment où elle oscille entre science et magie ; le sort des jeunes filles, à cette époque, quand elles ne sont plus protégées par l’homme de la famille ; les décrets et proscriptions du roi qui font et défont les destins des gens.

J’ai aimé voir vivre les gens à cette époque.

Mais, j’ai mis des lustres à lire ce roman, dont j’ai vécu la lecture comme un pensum. Pourquoi ? Je me questionne encore. C’est un roman historique, qui prend son temps. Y aurait-il un souci de rythme ? De choix de narration ? De personnages pas assez développés ? Ou bien le moment était mal choisi pour que je lise cette histoire ? Je ne saurais le dire. Il faut reconnaître aussi que l’enjeu est difficile à appréhender. Le père est tellement absent de l’histoire qu’on peine à s’inquiéter pour lui, comme le font les filles.


Les filles de l'astrologue aborde un sujet intéressant et nouveau ; le roman ressemble à une sorte de fresque historique, qui m'a souvent fait penser à Angélique, marquise des anges, cette saga peuplée d'horribles malheurs et d'heureux hasards. Cependant, j'ai trouvé sa lecture un peu longuette.




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Vous aimez les romans historiques ? En voici une, chez le même éditeur, que j'ai aimé :

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