Vendredi enviiiiiiiiie (livresque) 2 - La Couleur du mensonge d'Erin Beaty



La Couleur du mensonge, d’Erin Beaty est le premier tome d’une trilogie, également le premier roman de son autrice, et sortira le 15 Février chez les éditions Lumen.

Voici un résumé proposé par Lumen :
"A Démora, ce sont les entremetteuses qui font et défont les unions, et façonnent ainsi le paysage amoureux et politique du royaume. Sage Fowler, seize ans, n’a rien du parti idéal : indisciplinée et rebelle, c’est de surcroît une bâtarde. Pourtant, son oncle parvient à lui obtenir un rendez-vous chez l’une des marieuses les plus réputées du pays – sa seule chance de trouve sa place dans la bonne société. Mais une surprise de taille l’attend : son franc-parler et sa vivacité d’estprit ne lui obtiennent pas un beau mariage… mais au contraire un apprentissage auprès de l’entremetteuse.
Or la guerre menace. C’est donc escortée par une troupe de soldats aguerris que Sage devra traverser le pays en compagnie des plus beaux partis de la région pour rallier la capitale et assister à l’événement matrimonial le plus attendu de ces cinq dernières années. Mais en chemin, l’un des soldats lui propose d’aider l’armée en espionnant pour son compte…
Récit d’espionnage mêlé d’intrigues politiques et d’une pointe de romance, La Couleur du mensonge met en scène un personnage principal bluffant de débrouillardise. Alternant le point de vue de Sage avec celui des soldats qui l’accompagnent, Erin Beaty joue avec nos nerfs et fait monter la pression jusqu’à un final… surprenant !"


Entre histoires de mariages arrangés, faux-semblants et voyage périlleux, voilà de quoi allécher ma curiosité !

Je trouve que la thématique des mariages arrangés, déjà abordée dans les Fiancés de l’Hiver, de Christelle Dabos, est un choix judicieux. D’abord, il n’est pas sans évoquer l’histoire des femmes, dans la société française et ailleurs, qui n’avaient de statut qu’une fois mariées. Ensuite, cela rappelle aussi la pratique consistant à associer stratégiquement deux familles ou deux pays par un mariage ; ainsi, on entre, par le biais du mariage, dans la sphère politique, et donc dans le fonctionnement social. Enfin, cela permet de réunir deux individus sans leur consentement, ce qui risque fort de créer tensions et malentendus, ainsi qu’une nécessaire adaptation…

En plus, l’héroïne n’est pas ce qu’on attend d’une jeune fille : outre sa naissance illégitime, elle semble avoir un fort caractère et ne se conforme pas aux critères que la société exige d’elle. J’aime cela, que ce soit une jeune fille, l’héroïne (Je fais partie de ces lectrices, qui, durant leur jeunesse, ont sans cesse dû s’identifier à un personnage courageux inévitablement masculin), et qu’elle sorte du cadre.

Enfin, l’univers proposé évoque la fantaisie, qui est l’un de mes genres de prédilection.


Ce que nous apprennent les premières pages de l'histoire, dont vous pouvez, vous aussi prendre connaissance ici

Comme dans bien des histoires du XIXe siècle, tout commence dans un manoir : Sage est la cousine orpheline qui a été prise en charge par des oncle et tante bien installés en société. Bien qu’on ait d’abord l’impression qu’elle occupe la place du parent pauvre, soumise à des tâches subalternes comme jouer les préceptrices auprès de ses cousins, et que son oncle cherche à se défaire d’elle le plus rapidement possible, il apparaît rapidement que Sage porte sur ses oncle et tante un regard biaisé par le deuil qui l’accable.

Alors qu’elle rêve enfin d’être libérée du manoir où elle vit depuis la mort de ses parents, en entrant en apprentissage, voilà qu’il prend l’idée incongrue à son oncle, de lui faire passer un entretien avec la marieuse la plus renommée de la région ! C’est le rêve de toutes les petites princesses que de rencontrer leurs princes charmants et de tomber amoureuses au premier regard. Mais Sage, elle, n’a pas été élevée selon de telles valeurs : ses parents s’aimaient d’amour, eux. Elle ne supporterait pas de se voir mariée à un inconnu !

Malgré elle, elle se fait habiller, maquiller ; elle prépare son entretien avec la marieuse… et se retrouve devant la marieuse, écartelée entre les traditions bien ancrées et son héritage parental.

Décidément, j’apprécie son caractère bien trempé, qui s’oppose vaille que vaille à la situation corsetée dans laquelle elle se retrouve. J’aime également la complexité des relations qu’elle entretient avec les adultes qui l’entourent, surtout la marieuse.

J'ai donc très très hâte de découvrir ce roman !!!




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