Première tombe sur la droite, Charley Davidson, T1, de Darynda Jones

     
      Conseillée fortement par plusieurs membres de ma TL, me voilà donc qui poursuit les vacances (de Noël...😅) avec le premier tome de Charley Davidson. J'ai déjà lu la Communauté du Sud et Anita Blake. Donc, les héroïnes badass, je connais. Elles ne sont pas particulièrement ma tasse de thé, même si j'apprécie la bit-lit avec son univers fantastique et ses nombreux rebondissements.

       Résultat des courses : j'ai du mal à entrer dans ma lecture. 

     Les premières pages sont censées être accrocheuses : Et oui, les amies ! Paf ! On entre direct' dans le fantasme, Youlou !! Aussi subtil que les panneaux publicitaires sur Times Square. 


      On entre dans la vie de Charley comme ça : Pouf ! La pauvre n'est pas en odeur de sainteté auprès des flics, n'a pas revu Ange, son petit indic' fantôme, depuis  un moment, se trouve sur une affaire de violence domestique qu'elle boucle - en tout cas le croit-elle, au début de l'histoire.


     Bon, c'est ce que je redoutais : l'héroïne est un peu badass, 😤: la bouche pleine de sarcasme, elle n'hésite pas à se faire tabasser et à envoyer bouler le moindre mâle qui voudrait la protéger ou lui venir en aide. 

    Il faut dire aussi qu'étant détective privée, elle évolue dans un univers très masculin, où les enquêteurs, comme les malfaiteurs, sont essentiellement des hommes. Charley y est seule, suffisamment sur la défensive pour manier l'ironie et jouer des mécaniques, à la manière d'une femme qui travaille parmi les hommes et doit en montrer deux fois plus (De quoi ? On se le demande...😩) pour trouver sa place et qu'on reconnaisse sa valeur. C'est une battante mais bon sang ce qu'elle semble froide en ce début de livre!!😭 Son humour même, est froid. 


     Evidemment, l'héroïne a des formes voluptueuses, comme beaucoup d'héroïnes de bit-lit, qui font fantasmer la plupart des hommes qu'elle croise et dont elle apprécie la plastique, dès lors qu'ils ont l'âge et aucun lien de parenté avec elle, ce qui lui offre un panel de conquêtes assez large...😳 Heureusement qu'elle  est en mesure d'avoir assez de second degré (je crois ?) pour utiliser ses atouts féminins pour jouer les ingénues et piéger les hommes vils et supérieurs. Il faut avouer qu'elle est plutôt excellente comédienne à ce jeu. Je salue la performance.    


      Et je dois reconnaître que Charley a beaucoup d'humour. Des fois, ça tape très juste et je glousse, parfois, ça tombe un peu à plat, mais ça reste amusant quand même. Bah oui hein ? Moi qui pratique l'humour, je sais bien que pour une vraie bonne saillie réussie, il y en 3,4 un peu moyennes et 1,2 franchement à côté de la plaque. 😉


   Par ailleurs, elle devient bien plus intéressante grâce aux personnages secondaires, qui se soucient d'elle et la rendent plus humaine : 
-  son père d'abord (rôle secondaire déjà oublié...), 
- l'Oncle Bob, une bonne pâte, mais dont les rapports semblent très professionnels avec Charley, au point qu'il hésite assez peu à la mettre en danger, quand celle-ci se propose de jouer les chairs à canon.
le séduisant Garrett, autre "collègue de travail", macho comme pas possible, et carrément hostile. 
- Cookie, sa plus grande fan, qui joue les amie-assistante-mère inquiètes.
- Ange aussi, qui nous fait attendre avant d'apparaître comme si c'était une star, alors qu'on ne le connaît même pas 😞. 

    Puis, le personnage de Reyes, délicieusement paradoxal, fait son entrée, tout à la fois vulnérable et redoutable : ça titille ma curiosité. 😳

     Je retourne donc à Charley et commence à m'intéresser un peu à elle et je me rends compte que si elle pense savoir qui elle est et ce qu'elle peut faire, elle est cependant loin de connaître toute la vérité. Peu à peu, elle remonte le passé et en livre quelques bribes à ses proches, ainsi qu'à nous, au passage...😏 Les dernières révélations, sur elle et Reyes, apportent d'ailleurs un redoutable romantisme à la saga et promettent quelques péripéties dans les tomes suivants... 


   Tiens ! On dirait bien qu'un triangle amoureux se profile dans les tomes à venir. Peut-être. J'espère me tromper... Car je ne trouve pas le rival à la hauteur : il est beau, a une beauté exotique et est assez désagréable pour qu'une femme s'y accroche mais selon moi, il s'agit d'une pâle copie du vrai prétendant, qui lui, est divin.😍😍😍

    Concernant la construction de l'intrigue, je peux dire que certaines petites phrases auraient mérité d'être placées ailleurs et font un peu obstacle à l'efficacité de la narration, ou tombent comme une cheveu sur la soupe. Ah ? Au fait, j'avais oublié ! Comment le sang est-il donc arrivé sur les chaussures de Machin ? Ah Bah, Moi qui ne le savais pas il y a 10 pages, je le sais maintenant. Et franchement, il fallait être un génie (ironique) pour inventer ça !

     Et puis, c'est quoi, cette phrase, lancée au tout début sur l'homme des rêves, dieu du sexe et de l'orgasme ? On ne pouvait garder cette information sous le coude un peu ? Car franchement, elle en dit long sur la suite des révélations ; c'est gâcher, là ! Ou alors, il s'agit d'une magnifique hyperbole participant du fantasme et dans ce cas, on aurait pu s'en passer, sachant qu'elle crée un problème de compréhension, je trouve.

     Vais-je lire le tome 2 de Charley Davidson ? Oui ! Grâce à Reyes, aux relations que Charley a nouées et qui contrecarrent sa dureté apparente, et grâce à ce que je devine de son passé, qui n'a pas encore été dit. Néanmoins, si ce premier tome séduit assez pour poursuivre la saga, je doute qu'il en soit le meilleur épisode. Na !





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Des envies de sagas ?

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