Les Chroniques de Hallow, T.1, Le Ballet des Ombres, de Marika Gallman
J’ai acheté Les
Chroniques de Hallow, le ballet des ombres de Marika Gallman lors de la
GrosseOP des Editions Bragelonne, Milady, Castelmore, tout ça. On va dire que j’ai
profité de cette opération pour l’obtenir à moindre coût 😉 car en
vérité, il me faisait de l’œil depuis quelque temps avec sa couverture sombre
et mystérieuse. J’étais aussi intriguée et déjà séduite par son titre : les Chroniques de Hallow. « Les
chroniques » annoncent un récit d’aventures, un univers bien distinct, « Hallow »
a une aura fantomatique. Et puis, quand Babelio met une note de 4 ou +, je sais
que je peux me lancer en toute sécurité.
Mais voilà.
Bref, commençons par un petit résumé. Abby est une voleuse
d’élite qui pratique cet art en famille. Outre ses autres qualités, elle
utilise une ressource bien particulière : son pouvoir, celui d’absorber l’énergie
de quiconque elle touche. Cela fait quelques mois qu’elle a renoncé à cette
activité, parce que le dernier coup s’est mal terminé et, même si c’est une
voleuse, ce n’est pas une tueuse.
Mais, visiblement, elle a le vol dans le sang (Elle est
probablement une cleptomane.), et il faut bien remonter à cheval quand on en
est tombé. Alors, Abby s’adonne à sa petite manie dans le métro et s’apprête à nouveau
à participer à l’œuvre familiale.
Mal lui en prend car ses décisions vont l’amener à devenir
le jouet de tout un tas d’individus et de forces dont elle ne soupçonnait pas l’existence
et dont elle estime mal les rôles et les camps.
Résumé alléchant, n’est-ce pas ?
Mais voilà, je n’ai pas été emportée par ma lecture, que j’ai
trouvée un peu longue.
Si l’on excepte peut-être mon humeur saisonnière un rien
maussade, qui peut tout à fait avoir influencé mon avis, je n’ai pas été
séduite par l’héroïne, qui va sans cesse au-devant des ennuis, comme un
papillon de nuit attiré par la lumière incandescente d’un lampadaire. Alors que
je voyais Abby évoluer, je n’arrêtais pas de sermonner mon personnage : "Mais non, pas ça !", "Arf ! Mais quelle idée !".
Car voyez-vous, contrairement à Abby, je suis quelqu’un de plutôt réfléchi,
sisi. Et puis, je ne me suis pas sentie particulièrement intéressée par son
métier de voleuse d’élite (Je suis pourtant une fanatique d’Arsène Lupin !),
ni tellement par sa famille ou ses amis, rares et brossés à gros traits. Alors
l’identification n’a pas eu lieu. Or, on sait bien que c’est un atout
important, voire indispensable dans une lecture.
La ville dans laquelle Abby évolue, Gotham... euh pardon,
Hallow, n’est pas non plus une cité particulièrement réjouissante. Elle est
corrompue jusqu’à l’os et indifférente à ses habitants. Il lui manque un héros,
une héroïne peut-être ? Mais Abby n’a pas l’air d’avoir la carrure de
l’emploi tant elle est menée par le bout du nez, comme une marionnette, par des
chantages en tous genres. Si elle connaît peu de choses sur l’origine et l’étendue
de son pouvoir, elle connaît encore moins les instances en présence, qui l’écartèlent
à tout va, la sermonnent et lui proposent des marchés biaisés sans jamais
annoncer la couleur de leur blason. Car, il faut le dire : bon sang que la
lecture de ce livre est frustrante ! Les révélations sont tellement
retenues que j’ai envie de crier : Obstruction à l’enquête !!
Ce qui m’a davantage accrochée, c’est cette attirance
physique qu’Abby ressent pour le policier Wallace, dont elle ne devrait pas s’approcher
mais qui ne cesse de croiser sa route quand ce n’est pas elle qui se jette sur
son chemin. Toutefois, là aussi, on ressort de la lecture frustré, quoiqu’intrigué.
Heureusement, les évènements
s'accélèrent vers la fin du livre, certains points s'éclaircissent, un peu, les
choses se mettent en place, enfin. Si bien qu'on a finalement envie de lire le
tome 2 pour voir ce que donnerait un univers plus dense.
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