5 astuces pour cultiver le positif !!!


Il y a quelque temps, je vous ai parlé de la bienveillance comme agent de contamination positive. Mais avant de propager la contamination, il faut déjà propager le virus en soi !

Récemment, j’ai eu une conversation intéressante avec une collègue. Elle se disait lassée du climat négatif qui régnait dans sa famille : son mari faisait sans cesse des remarques négatives à ses enfants et ses enfants, devenus grands, imitaient cette attitude. « On me renvoie du négatif, je renvoie du négatif. On me renvoie du positif, je renvoie du positif », a-t-elle ajouté. Elle a raison sur un point : l’attitude des uns influence celle des autres. Mais pourquoi attendre de subir l’attitude positive ou négative des autres ? Pourquoi ne pas être l’initiateur et, dans ce cas, choisir d’influencer dans le bon sens ?
C’est cela que j’appelle la « contamination positive »

Mais il faut déjà être certain qu’on « renvoie (bien) du positif » et pour cela, on doit cultiver le positif, car comme on dit, « charité bien ordonnée commence par soi-même. » 

- C’est bien beau, tout ça, me direz-vous, mais comment je fais, moi ? Tout n’est pas positif dans ma vie ! Je n’aime pas mon boulot ou je n’aime pas ma vie ou encore je suis malheureux(se), car des événements tristes me sont arrivés à moi, ou à ma famille...

Tout n’est pas tout rose. J’ai vécu une bien sombre période il y a plusieurs années et je sais qu’il est bien difficile d’y voir du positif. Cependant, on aura beau faire ; la vie ne sera pas toujours douce et facile. Si on attend de vivre du positif pour être positif, on risque d’attendre longtemps ! Être positif est plutôt un état d’esprit, qui se cultive, parfois malgré les événements. Cela ne veut pas dire qu’on doive être tout le temps positif. Il existe des moments où on doit accepter de libérer la souffrance en nous. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut céder à nos tendances négatives.


Ce sera ma première astuce
Ne pas répondre aux sirènes négatives 


Quand ça ne va pas, c’est bien connu : rien ne va. Mais pourquoi tout d’un coup tout s’acharne-t-il contre nous ? Je suis en deuil, j’ai perdu quelqu’un de cher, je suis déjà bien malheureux. Mais voilà que je ne peux pas partager ma tristesse avec mes proches car eux n’ont pas perdu cette personne, ou justement parce qu’ils l’ont perdue. Je me sens seul(e), isolé(e), impuissant(e) à communiquer ma triste, révolté(e) de n’être pas entendu(e). En plus de ça, je suis fatigué(e), je dors mal, je ne parviens plus à m’organiser dans mon travail, j’ai des trous de mémoire et pour couronner le tout, la portière de ma voiture refuse de s’ouvrir. Je râle, je peste, je fulmine. 

Bref, je me rends encore plus malheureux(se) que je ne le suis au départ. Les objets refusent de m’obéir parce que je deviens maladroit(e), que je suis pressé(e) et que je fais mal les choses ; je suis maladroit(e) parce que je suis fatigué(e) de ne pas dormir et si je dors mal, c’est que je passe mes nuits à ressasser ma tristesse. 

Au final, un seul événement, malheureux, est à l’origine de la cascade de tracas qui me submerge, mon attitude de perpétuel jugement de moi-même, ma continuelle méfiance des événements à venir et ma vision négative du monde qui m’entoure ne font que renforcer tout ça. 

Ne pas répondre aux sirènes négatives, c’est déjà être conscient(e) qu’elles nous appellent, qu’on les entretient, c’est-à-dire identifier l’émotion, l’accepter et en repérer la raison, la vraie raison. Savoir exactement dans quel état on est, et d’où ça vient, évite d’avoir un comportement imprévisible et susceptible de nous créer davantage de soucis. Savoir d’où ça vient soulage aussi : non, le monde ne nous en veut pas ; c’est juste que ça ne va pas.




Deuxième astuce : 
Cesser de se juger sévèrement et se traiter soi-même avec bienveillance


Eduquée par des parents plutôt critiques et avares de compliments (parce qu'eux-mêmes n'en avaient jamais reçus dans leur éducation), j'ai toujours été très exigeante avec moi-même. Exigeante dans les études, exigeante dans les activités de loisirs, exigeante dans mes rapports humains, exigeante dans mon attitude et mon caractère, exigeante dans mon mode de vie... 

N'ayant pas conscience de mes qualités, parce qu'elles n'avaient été reconnues à demi-mots, je ne connaissais aucune limite dans les efforts à fournir : je prenais chaque expérience comme une occasion de me flageller, puis de m'améliorer, ne tolérant ni les échecs ni les demi-victoires et faisant assez peu de distinctions entre les priorités et les exigences secondaires. 

Bah oui ! Comment aurais-je pu connaître la limite des efforts à fournir, puisque celle-ci ne m'avait jamais été enseignée ??? Par contre, je connaissais bien ce que je devais améliorer, et il y en avait toujours plus, des injonctions intérieures, mais aussi des injonctions extérieures, que je prenais pour moi-même... Il m'a ainsi semblé normal d'en faire toujours plus, jusqu'à exploser en vol ! 

Qu'est-ce qu'on se flagelle alors ! Comment ai-je donc pu faiblir ? On se culpabilise d'avoir échoué et on se fait des reproches. Toujours plus de reproches. Et plus on se juge sévèrement, plus on tourne en rond à chercher une solution : tu n'es pas assez comme ça et trop comme ceci ; il faudrait améliorer ça, et ça, et ça...

Comme si on pouvait atteindre la perfection et se retrouver ainsi hors d'atteinte des reproches qu'on pourrait nous faire ?!! 😒. 

C'est tout bonnement impossible, pour deux raisons. D'abord, on sera toujours l'objet de reproches, dès lors qu'on fait quelque chose : on critiquera la méthode, le résultat... Ensuite, la perfection n'est humainement pas possible. Grand moment étymologique qui fait du bien  😇😇😇 : "perficere", en latin, signifie "aller jusqu'au bout". La perfection est donc l'état qui correspond au fait d'être allé jusqu'au bout et un homme qui va jusqu'au bout de lui-même, dans quel état se trouve-t-il, je vous le demande ??? IL EST MORT. Voilà, c'est dit : 

être humain, 
c'est être encore en construction, 
donc imparfait ; 
il est donc illogique de chercher à être parfait.


Vous avez là un argument imparable pour cesser de vous juger en permanence.

J'irais plus loin : on a tout intérêt à être un peu bienveillant avec soi, c'est-à-dire à accepter ses défauts et ses moments de faiblesse. 

Il ne faut tout de même pas oublier qu'on est le seul être humain avec lequel nous vivons au quotidien, avec lequel nous sommes nés et avec lequel nous mourrons. Aucune autre personne au monde ne sera capable, mieux que nous-mêmes, d'évaluer le moment où nous aurons besoin de relâcher un peu la pression et de faire une pause. 

Et puis, tant qu'à vivre en colocation avec soi-même, autant s'aimer un peu, non ? Or s'aimer, c'est être bon envers soi.




Troisième astuce : 
Cesser d’anticiper en imaginant le pire et vivre l’instant présent


Un autre mécanisme de défense que notre cerveau adopte contre le stress et la douleur, c’est d’anticiper en créant des scénarii catastrophiques. Une évaluation à passer ? On s’imagine déjà les questions les plus retorses. Une rencontre à venir qui nous inquiète ? On s’imagine alors comment elle pourrait tourner au pire.

J’ai vécu ça, toujours à anticiper le pire. Seulement, il est arrivé que ça ne marche pas, d’abord parce que la vie se charge toujours d’inventer pire que ce qu’on avait pu imaginer (Je peux vous l’assurer.😔) et ensuite, parce qu’une anticipation en entraînant une autre, on se retrouve rapidement à l’ultime issue, source, en tout cas pour moi, d’une très grande angoisse, enfin, parce qu’anticiper empêche de profiter du moment présent. Cette rencontre que je redoutais tellement mais qui s’est bien passée au final, en ai-je vraiment profité ? Puis-je réellement profiter de la bonne note à mon évaluation si je suis seulement soulagée d’avoir évité le pire ?

Vivre l’instant présent, c’est courir le risque d’être surpris, et parfois dans le mauvais sens, mais il n’est pas malin non plus de se faire souffrir à l’avance pour un événement qu’on redoute.



Quatrième astuce : 
Filtrer les influences négatives et privilégier les influences positives


Vous pratiquez déjà la bibliothérapie ? Vous choisissez des lectures toute douces, des romances légères et positives, quand le moral est en berne ? Peut-être pratiquez-vous aussi la filmothérapie en choisissant scrupuleusement des films positifs et inspirants. 

Mais filtrez-vous aussi tout ce qui parvient à vos yeux et à vos oreilles et qui vous alarme en permanence ? Je veux dire : on allume la radio et on tombe sur des informations inquiétantes, on allume la télévision et on tombe sur des animateurs et des chroniqueurs dont le cynisme et l’agressivité attirent l’audimat mais entretiennent aussi une ambiance morose et catastrophée. 

Plus de télé en direct pour moi, plus de radio non plus. Je choisis mes programmes télévisuels en replay ou à la demande ; je choisis aussi les musiques que j’écoute.

Par ailleurs, j’ai vu plusieurs personnes, sur Twitter, se plaindre d’un entourage toxique. Ceux qu’on côtoie influencent notre façon de penser et notre attitude. Et certaines personnes, bien que tout à fait sympathiques au demeurant, entretiennent des pensées négatives, pratiquent le sarcasme et l’ironie comme humour ; sans le savoir, elles polluent notre joie de vivre, nos espoirs. Leur signaler comment elles fonctionnent, ponctuellement ou non, est un premier pas. Malheureusement, il arrive que ces personnes ne soient pas en mesure de nous entendre, ou ne le veuilllent pas, dans ce cas, il faut donc savoir s’éloigner pour se protéger, dans les moments difficiles. 



Cinquième astuce : 
Sourire


- Quoi ??? vous entend-je vous exclamer. Je dois lutter contre les émotions négatives et ma tendance à imaginer le pire et pour contrer tout ça, je dois sourire ??? C’est quoi, cette arnaque ?!!

Ce n’en est pas une. Les professeurs de méditation proposent à leurs élèves de sourire pendant la méditation. Étonnamment, relever les commissures des lèvres amène un tout autre état d’esprit. Faites-en l’expérience : Asseyez-vous, fermez les yeux, respirez tranquillement, les mains posées sur le ventre, puis souriez pendant quelques instants. Que se passe-t-il dans votre tête ? N’avez-vous pas l’impression qu’elle s’allège ? 

Sourire est aussi une forme d’élégance pour les autres. Le prétendant parisien d’une amie, en voyant une photo de notre groupe d’amies, s’est un jour étonné que nous « montri(ons) ainsi nos dents ».🙄 Il voulait dire par là que les provinciales que nous étions avaient une tendance peut-être un peu niaise à sourire. Grand bien lui fasse, s’il préfère avoir affaire à une porte de prison ! 

Pour ma part, sourire est naturel, que ça aille ou pas, car c’est le langage qu’utilise le corps pour souhaiter le bonjour à l’autre. Et mystérieusement, un sourire lui répond en face et ma journée va beaucoup mieux ! 😊


 Toutes ces astuces ne sont pas instinctives ; elles réclament d'entrer dans nos habitudes. Elles demandent également une certaine vigilance de notre part. Mais elles m'aident indiscutablement à mieux vivre.


Et vous ? Avez-vous des astuces pour être plus positif dans votre vie?



***

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Commentaires

voyageusedesmots a dit…
Coucou.
Merci pour cette article qui fait du bien.
Petite astuce pour moi: Même dans le négatif il y a du positif alors je le cherche. Par moment c'est compliqué mais après la pluie le beau temps.
Il y a peu une personne très avisée m'a fait remarquer qu'il fallait que je prenne du temps pour moi et me chouchouter. C'est arrivé pile pendant un moment où ça allait mal: C'était le positif au milieu de tout ce négatif que je recevais et envoyais.
Je confirme mon masque de bonne humeur m'a toujours préservée du pire, seulement par moment on juste envie de faire la tête parce qu'on n'en peut plus.
Mira a dit…
Le but n'est pas de créer une façade positive, mais bien d'essayer de voir, pour soi, les choses de manière positive : on a le droit d'aller mal ; cela revient à accepter ses moments de faiblesse et à faire preuve de bienveillance envers soi-même.
Et comme tu dis : tâchons, dans les pires moments, de voir la petite branche positive, à laquelle se raccrocher pour ne pas sombrer !
TomTom a dit…
Hi !!!
Quel article ! Je ne suis pourtant pas friand de ce type de papier qui donne des conseils pour mieux vivre.
Toutefois, force est de reconnaitre que cet article m'a fait un bien fou. Nous avons tous traversé des moments terribles je pense, vous, moi, et beaucoup d'autres aussi. Et ces 5 conseils, simples en apparence, mais parfois si difficiles à mettre en oeuvre, je les utilise pour la plupart déjà depuis un certain temps. Mais cela du bien de voir que l'on est pas forcément seul dans cette situation, et que d'autres personnes, éclairées comme vous, puisse avoir vécue des choses similaires et appliquer les mêmes méthodes pour positiver me rassure et ne fait que me conforterais le fait que je fais bien ce qu'il faut pour aller mieux.
Alors merci à vous, merci à votre blog que je découvre depuis quelques jours. Vous êtes pleine de surprises. Vous êtes capable de disserter sur de la littérature de jeunesse (que j'adore et qui est souvent décriée et assimilée à un sous-genre...) tout en publiant des articles sur le bien-être.
Ce n'est pas si commun et je dirais que votre blog me fait déjà du bien, car tout y est positif, de sa maquette jusqu'au contenu des articles en passant même par les typos utilisées...
Et de plus je considère que comme vous, le premier élément à communiquer du positif, est le sourire. Et je m'y attèle tous les jours: je fais un métier où un sourire positif peut tout changer... Faire passer une situation de critique à très légère peut se faire grâce à ces simples 10 petits muscles faciaux.
Or votre photo de profil (si toutefois elle est vraie) ne fait que confirmer cela: votre sourire est à même d'illuminer les jours les plus tristes.
Donc pour tout ça, encore une fois merci!
Je vais donc continuer à vous lire avec beaucoup d'attention et peut-être que vos mots seront pour moi une source de réconfort constant, qui me permettront peut-être un jour de remonter complètement la pente.
Merci encore...
Mira a dit…
Bonjour ! ça fait toujours très plaisir d'avoir des retours pareils !
Merci à vous !

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